D'AVIGNON à ROME, en empruntant la VIA FRANCIGENA - 2 -

Publié le par GILDAS

 

                       - A PIEDS, d'AVIGNON à ROME -                     
                                                  2ème partie 


Je quitte SARZANA par la porte sud - un flot continu de voitures pollue 
"mon oxygène"- La route est bordée d'une contre-allée qui facilite quelques instants la progression, pas longtemps, car quelques minutes plus tard, aprés le premier rond-point, je me retrouve sur cette bande de bithume si dangereuse, au milieu de camions transportant de gros blocs de marbre.
CARRARA approche, et au loin, sur ma gauche, les montagnes qui barrent l'horizon sont couvertes d'un léger manteau blanc ( les poussières de marbre ) . 

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Je laisse CARRARA sur ma gauche et poursuis jusqu'à MASSA.
Le marbre est partout , vulgarisant de ce fait les oeuvres ornant les squares et places ( je dirais même qu'elles n'attirent plus mon regard ). MASSA, grande ville avec un centre moderne dont les rues, ce jeudi 11.09.07, sont occupées par un trés important marché trés animé et coloré.
Ma priorité: le logement. Je monte la rue principale qui mène à la cathédrale et qui est meublée de chaque côté par de luxueux hôtels. Devant la cathédrale , encore et toujours des sculptures de marbre.


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Je m'arrète quelques instants pour prier, puis me dirige vers le couvent SAN FRANSESCO où j'espère trouver une place ( il y a 4 lits toujours d'aprés internet). Aprés un quart d'heure de grimpette je sonne à la porte  pour m'entendre dire : " pourquoi n'avez vous pas téléphoné?, deux couples de français viennent de réserver les lits ...." . Je lui précise que je n'ai besoin que d'un coin de sol, ayant matelas mousse et duvet, et que pour moi la priorité est de prendre une douche ... refus aimable mais catégorique .... - Là encore , à cet instant précis, je mesure l'indifférence des accueillants face à la fatigue plus que visible du pélerin - souvent, on le fait patienter, parfois des heures ( ...le responsable n'est pas là !... il arrive à... !) et jamais on ne lui demandera : " avez vous soif?, avez vous faim?...à l'exception d'une fois ...( mais j'y arrive ).
Je redescends vers la cathédrale et sonne au SEMINAIRE

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Je suis reçu par des soeurs d'origine indienne qui se comportent comme des dragons, imposant un véritable mur d'incompréhension entre moi et les dirigeants du séminaire. Le seul mot qu'elles sachent dire c'est " non!". Il est midi et une bonne odeur s'échappe des cuisines. Je m'aperçois qu'elles font le service de trois hommes dans une grande salle à manger ( dont un, j'en suis certain, est prètre ) . Je force le passage, sous un flot de cris des soeurs, et me présente devant ces trois hommes, bien installés devant leurs assiettes emplies d'un repas au fumet trés appétissant. Ils me souhaitent la bienvenue, et à ma demande, celui que je considère comme étant le responsable me répond : " l'hospitalité ? c'est difficile ... mais si vous souhaitez manger celà ne devrait pas poser de problème ..." , ils se concertent; je reformule ma demande et la réponse est toujours la même " ...c'est difficile !..." . 
N'y tenant plus je leur dit " ...c'est dfficile  : oui !"   ou bien ... "c'est difficile : non! " .       Réponse: " ... c'est difficile ! " . 
Je les remercie et leur dit en m'en allant:  " le repas vous pouvez vous le garder  !!! et ...Magnifique LA VIA FRANCIGENA  !!! " -
Quand on a fait le Chemin de Compostelle on se rend compte du chemin qu'il reste à parcourir pour que la VIA FRANCIGENA  soit un Chemin pour Pélerins; il lui manque une chose fondamentale : L'ESPRIT .
Je décide de rejoindre MARINA DI MASSA, encore 7kms pour atteindre le bord de mer et trois autres pour trouver un établissement ( Ostello Internationale Turimar  : une auberge offrant des chambres dignes d'un monastère, salle de bains et wc dans le couloir) ,à prix convenable. Pour y accéder je longe le bord de mer pratiquement invisible à cause des constructions de plagistes et autres restaurants qui interdisent l'accés à la plage - tout est privé -
Je dîne d'une tranche de pain et de rondelles de saucissons. Il est 21heures; j'allais m'endormir lorsqu'une musique de sauvage emplit la grande maison de maître transformée en hôtel. je me lève, monte à l'étage pour constater que celui-ci est occupé par des étudiants installés à demeure, les portes des chambres sont ouvertes et de l'une d'elles s'échappe un flot tonitruant de "bruits sonores" que la jeunesse appelle "musique". Personne!. Je crie " scuzie ", personne, j'entre dans la chambre afin de faire cesser cette monstrueuse cacophonie lorsqu'un jeune , torse nu, roulant des mécaniques apparait; mon attitude, mon regard et l'expression générale que je dois donner le dissuade d'intervenir; je lui montre son crin-crin qui vômit des sons devant rendre tout être normalement constitué totalement sénile lorsque l'on en consomme de fortes doses. Il réagit et baisse le volume . Je le quitte non sans lui jeter un regard pas franchement amical.
j'ai passé une bonne nuit , et à 5 heures le lendemain je prends la direction de PISE. A 6h30 je suis dans le train et arrive à PISA à 7h15. La ville est déjà trés animée et les scooters pétaradent à qui mieux mieux.IMGP2243.JPG Je me dirige vers la vieille ville après avoir franchi  le fleuve ARNO; les rues sont à l'usage exclusif des piétons et cyclistes . Des restes de THERMES  et un mur d'enceinte fait de briquettes rouges délimitent la vieille ville . mais où se trouve donc LA TOUR?; je fais un tour d'horizon et l'aperçois, sur ma gauche, au-dessus des toitures de tuiles romanes. 
- elle n'est pas aussi grande que je l'imaginais -




A TOUT DE SUITE pour la 3ème partie .....

                                                                                        








 

Publié dans voyages

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